La Médecine du Travail Bâtiments Travaux Publics (SRAS), située à Albi, a démarré sa campagne de vaccination contre le Covid-19, le 5 mars 2021 avec « AstraZeneca ». 

L’organisme suit tous les salariés qui travaillent dans le BTP (Bâtiments Travaux Publics) dans toute l’ex-région Midi-Pyrénées.  Dans le département du Tarn, secteur Nord, cela représente plus de 6000 personnes réparties dans 800 entreprises.

Depuis le début de sa campagne, le site albigeois du SRAS reçoit 30 doses de vaccins par semaine. 60 personnes se sont donc déjà faites vacciner. Si le planning de vaccination est toujours plein, Betty Juchs, médecin du travail au SRAS, note tout de même qu’il peut y avoir une réticence de la part de certaines personnes. La faute aux fausses informations qui circulent sur les vaccins. La praticienne conseille donc à ceux qui souhaitent avoir plus de renseignements, de contacter le SRAS directement.  

Betty Juchs, médecin du travail au SRAS – Crédits Photos : Sarah Dovigo ©

La vaccination : Pour qui ? Comment ?

Pour le moment, les personnes éligibles au vaccin sont les plus de 55 ans souffrant de comorbidités (selon les critères actuels édictés par le gouvernement). Celles qui souhaitent recevoir une injection doivent contacter le SRAS par mail (vaccination@srasmt.com) ou par téléphone (05 63 43 21 00). L’organisme vérifiera bien l’éligibilité de la personne et lui donnera un rendez-vous avec un temps d’attente moyen de 15 jours. A l’heure actuelle, toutes les personnes ayant fait la démarche ont pu avoir leur rendez-vous.  La vaccination se fait directement sur le site d’Albi tous les vendredis matin tant qu’il y a des doses.

Secret médical 

Certains travailleurs ayant des pathologies ne souhaitent pas forcément que leur employeur ou leurs collègues soient au courant. C’est pourquoi la Médecine de Travail a pris plusieurs dispositions pour conserver au mieux le secret médical. “Nous faisons très attention à ne pas faire venir deux personnes de la même entreprise en même temps. Toutefois, je pense que ceux qui veulent vraiment que leur environnement de travail ne soit pas au courant, à mon avis ils passent plutôt par leur médecin généraliste. Même si chez nous ça ne fuitera pas, c’est une garantie.” explique Betty Juchs avant d’ajouter “Bien que, avec les mesures de chômage partiel réservées, uniquement aux personnes avec des pathologies, le secret médical a été un peu rompu, par le passé. Cela étant dit, il n’a jamais été dévoilé, dans le cadre professionnel, les problèmes de santé exacts des concernés”. Ensuite, les salariés peuvent se rendre à la médecine du travail quand ils le souhaitent et quelle que soit la raison. Donc, personne ne peut savoir si c’est pour se faire vacciner ou pour une autre raison.

Une injection sur le site du SRAS à Albi – Crédits Photos : Marie Jose Geronzi ©

Qui est responsable en cas de problème avec le vaccin ?  

L’injection de n’importe quel vaccin, on le sait, peut présenter des effets secondaires bénins. Ceux contre le Covid-19 ne dérogent pas à la règle. En l’espèce, des symptômes similaires à ceux de la grippe peuvent se faire ressentir, surtout chez une population assez jeune. Chez SRAS Santé au Travail, les personnes qui ont déjà été vaccinées avaient plus de 50 ans. Peu d’effets secondaires ont donc été détectés. En cas de problème avec la vaccination, c’est l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux), un système de responsabilité pour les accidents médicaux, qui prendra en charge la situation. La seule inquiétude que pourrait avoir un employeur ce serait si un malaise survenait lors d’une vaccination sur le site de l’entreprise. Mais, cette situation ne se présente jamais. Comme nous l’avons dit, le SRAS vaccine dans ses propres locaux (23 boulevard Lacombe à Albi).

Pour pallier le nombre croissant de la demande, le site de Castres va aussi démarrer sa campagne de vaccination début avril.

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