Un gala de MMA se prépare à Castres le 17 juin prochain !

C’est un évènement dans la vie sportive castraise : des combats vont se dérouler dans un octogone devant du public. L’initiative est née de passionnés qui ont créé l’association MMA EVENTS 81. Objectifs : dynamiser la ville, mettre en lumière une discipline assez confidentielle et servir une cause bien précise. Ce rendez-vous inédit appelé « Boom Boom Challenge » aura lieu le 17 juin à l’Archipel à Castres.

Un évènement made in Tarn

Comme beaucoup de projets, tout a démarré autour d’un café entre amis, il y a quelques mois. Frédéric Carpe, Laurent Picouza et Cédric Séverac, tous trois passionnés de sports de combat, nourrissaient le regret qu’il n’y ait pas de gala organisé à Castres. « La dernière manifestation de sports de combat à castres remontait au boxing club castrais, au temps de José Ujalgon, qui a beaucoup fait pour ces sports dans notre ville. C’était aussi à la grande époque de Jacques De Proost. Et depuis ce temps là, ça s’est un peu éteint. » estime Laurent Picouza qui a pris la vice-présidence de l’association MMA EVENTS 81.

L’idée de relancer la machine a donc germé jusqu’à aboutir à ce projet construit entièrement localement. « On souhaitait faire combattre des combattants locaux, créer un évènement pour les Castrais mais aussi le monter avec des partenaires et prestataires de la ville ou du département. » précise Laurent Picouza. Ainsi, l’animateur, le traiteur, l’entreprise de son et lumière… Bref tous ceux qui contribueront au gala, viennent de Castres ou du secteur.

Le lieu s’est aussi rapidement imposé. Tout se déroulera sur le site de la patinoire de l’Archipel à Castres, actuellement hors glace en attendant des travaux. Les gradins autour seront idéaux pour profiter du show.

Pour les victimes de violences ou de harcèlement

Très vite, l’idée de se servir de ce rendez-vous pour mettre en lumière une cause s’est imposée. C’est la défense des femmes de victimes de violences et des mineurs victimes de racket ou de harcèlement que l’association a choisi. Si le parallèle entre MMA et victimes de violences peut en surprendre certains, Laurent Picouza explique : « Les combattants qui viennent dans un octogone se battre, pratiquer leur sport, maitrisent ce qu’ils font. De plus, il y a un cadre et un arbitre. Même si certains trouvent ça violent, en réalité c’est comme sur un terrain de rugby : c’est maîtrisé et il y a des règles. On a voulu utiliser ce sport de combat pour accentuer la différence qu’il y a entre ces sportifs qui choisissent d’aller se battre et la femme ou les enfants qui subissent des violences physiques. Pour eux, il n’y a pas de règles, pas d’arbitre, pas de limites ».

Mais MMA EVENTS 81 va aller plus loin que la simple action symbolique. Elle a déjà commencé à tisser des liens avec des associations locales et nationales pour un plus projet. Elle souhaite en effet, créer un outil là-aussi inédit : une salle de sports de combat qui intègrera des locaux pour accueillir un psychologue et un infirmier notamment. L’ambition est d’utiliser le sport et ce personnel médical pour aider les victimes. « Il a été démontré que la pratique du krav maga par exemple, pouvait faire remonter des émotions à des victimes d’agressions. Le but, une fois ces émotions ressorties à la surface, c’est de se servir des thérapeutes pour aider les personnes à dépasser leur traumatisme. » ajoute le vice président de MMA EVENTS 81. L’intégralité des bénéfices de ce « Boom Boom Challenge » servira à financer ce projet de salle.

Évidemment, cette cause défendue par l’association sera abordée le soir du gala. L’une des combattantes, Jennifer Pailhé, est d’ailleurs également la présidente de l’association « Nos ados oubliés » qui luttent contre la prostitution des mineurs. Elle profitera de sa présence pour sensibiliser.

Jennifer Pailhé – Crédits Photos : REMY GABALDA ©

Un show à part entière

Mais si la finalité est on ne peut plus sérieuse, cela n’empêche pas de proposer aussi un véritable spectacle au public. C’est en tout cas la volonté de Laurent Picouza et des membres de son association : « On a prévu de faire un gros show son et lumière (avec DHT audio et MG production). Des lasers, des machines à fumées, des machines à étincelles sèches… Il y aura de quoi en avoir plein les yeux. On essaie vraiment de préparer un beau spectacle de qualité ». Il faut s’attendre à une mise en scène digne des combats que l’on peut voir à la télévision. D’ailleurs, un commentateur télé(« Super Fred ») sera présent le 17 juin à Castres pour apporter son expertise auprès du public. A ses côtés, on retrouvera Jean-Max Pigassou, le speaker du Castres Olympique.

Parce que oui, le MMA n’est pas une pratique très connue même si elle se démocratise de plus en plus. Elle n’est autorisée en France que depuis 2020. Ce qu’il se passe en direct dans l’octogone peut donc nécessiter quelques explications pour un non-initié. Le MMA, c’est Mixed Arts Martial. Vous l’aurez donc vite compris, il s’agit d’un mélange de plusieurs arts martiaux. « C’est un sport qui demande beaucoup d’humilité, de don de soi, de travail, et de sacrifices comme tous les sports dès qu’on les pratique à un niveau professionnel. Il y a aussi énormément de respect entre les combattants » affirme Laurent Picouza.

Dans l’octogone, ce sont pas moins de 17 combats que vous pourrez suivre le 17 juin. Au programme, dès 19h30, 7 combats professionnels, 2 semi-professionnels et bien d’autres duels dont un féminin. Côté noms, on pourra compter sur la présence de sportifs étrangers comme français. Parmi les combattants tricolores on peut citer notamment Khusein Bataev ou encore Axel Alfandari, deux combattants qui se sont déjà fait un nom dans la discipline. Le deuxième est d’ailleurs Castrais. Il n’a que 21 ans et a remporté fin mars un contrat avec l’ARES, la plus grande ligue française dans ce sport. Un autre Castrais sera aussi de la partie : il s’agit de Cédric Séverac, surnommé « Boum Boum » dans le circuit. Certains combattants seront très expérimentés avec à leur actif près de 80 combats professionnels. « C’est Mario Campanella de la team MNCL (Montagne Noire Combat Libre) qui a fait ce qu’on appelle la Fight Card, la carte des combats. Ce n’est pas forcément évidement de trouver des combattants qui veulent se combattre,, qui sont disponibles, qui ne combattent pas avant pour éviter tout risque de blessure. Il faut s’occuper des billets d’avions, de leurs coachs… c’est très compliqué d’organiser un tel évènement en prenant tout ça en considération. » assure le vice-président de MMA EVENTS 81. Des ceintures nationales et internationales seront mises en jeu lors de ce gala castrais.