Nom d’artiste | Mamz’elle Bee Swing |
Vrai nom | Sophie Pacific |
Âge | 44 ans (née le 8 mai 1978) |
Instrument | Voix |
Liens réseaux sociaux | Youtube / Facebook / Instagram |
Une première vie avant la scène
De son vrai nom Sophie Pacific, Mamz’elle Bee Swing est née à Albi, où elle reste jusqu’à ses 8 ans. Elle déménage dans le Nord-Ouest et y passe une partie de sa vie, avant de revenir dans le Tarn en 2002, mariée. Depuis, elle n’a plus quitté la région, si ce n’est pour donner des concerts et vivre de sa passion. Mamz’elle Bee Swing fait partie de ces gens qui ont mis du temps à trouver leur orientation, leur voix. Elle choisit pendant un temps le tourisme, en pensant que ce domaine pourrait lui correspondre. Mais très vite, elle déteste la sédentarité et le manque de créativité du métier. Malgré tout, elle ne s’autorise pas à rêver d’une autre vie. Quand elle tombe enceinte de son premier enfant, elle décide alors d’arrêter de travailler et de devenir maman au foyer, un rôle qu’elle a embrassé avec joie : « J’ai été maman au foyer avec beaucoup de bonheur. C’était un vrai choix. Je n’avais pas encore de grandes ambitions ».
Un besoin vital de changer de vie face à la dépression
Elle va donc s’occuper de ses trois filles à temps plein pendant près de 12 ans. Mais lorsque ces dernières grandissent, Sophie Pacific se retrouve avec beaucoup de temps libre pour penser à sa passion refoulée. A 37 ans, elle tombe en dépression et doit faire face à un constat difficile : elle n’est plus épanouie dans sa vie, elle se sent piégée. Il devient vital pour elle de changer son quotidien. Elle décide alors de divorcer et de partir avec ses trois enfants vers l’inconnu : « Ça a été un gros saut dans le vide, mais c’était la seule façon pour moi de retrouver un élan vital ». Le choix pour cette nouvelle vie se tourne inévitablement vers le monde de la musique. Elle grandit dans l’univers des Beatles et des Rolling Stone, entourée d’un frère batteur et d’un père guitariste et pianiste. C’est au sein de leur groupe de Blues amateur qu’elle goûte à la scène pour la première fois. Elle commence ainsi la musique, très timidement, avec beaucoup de peur, mais elle y trouve sa place.
Le début d’une nouvelle vie avec le Swing Show
Après le Rock, elle se tourne vers le Swing, puis le jazz. Et tout commence dans son garage. Pleine d’idées et de créativité, Mamz’elle Bee Swing ne veut pas seulement chanter sur scène, elle veut créer un univers musical et visuel. Elle décide alors de monter un spectacle qu’elle appellera le swing show, qui aura lieu seulement le week-end. Seule, mais déterminée, elle chine les décors, choisi ses musiques, pense les costumes, élabore des affiches et s’épanouit dans ce projet : « L’idée était d’ouvrir une boîte avec un petit microcosme dedans, et d’y donner accès en quelques secondes ». Le spectacle n’est même pas encore terminé qu’elle parvient déjà à le commercialiser en démarchant à la foire d’Albi. De 10 dates au total en 2014, le swing show sera représenté 80 fois l’année suivante, et partout en France. C’est un réel succès ! Aujourd’hui, elle monte sur scène accompagnée des Boyz, son quintette, ou du Bee Swing Orchestra, un ensemble de 8 musiciens.
La création d’une nouvelle identité et un engagement pour les abeilles
Vous vous demandez sûrement d’où vient le nom de scène de Sophie Pacific. Pour accompagner son look pin up des années 50, sa jupe crayon et son rouge à lèvre éclatant, il fallait un nom adéquat. La réponse est assez simple. Elle voulait donner une touche française à son personnage et a donc commencé par Mamzelle. Puis, son nom de jeune fille commençant par un B, elle a voulu conserver cette lettre. Le B s’est alors transformé en Bee, le mot abeille en anglais, car c’est un animal qu’elle affectionne et qui lui ressemble. Mamz’elle Bee Swing s’est d’ailleurs engagée pour la protection des abeilles depuis déjà quelque temps. Ses musiciens et elle-même ont eu envie, après la sortie de leur premier album il y a 2 ans, de rattacher ce dernier à une démarche écologique. « L’abeille s’est présentée à nous de façon évidente. Et j’ai eu envie de parrainer des ruches avec une partie des bénéfices de l’album. C’est un moyen d’essayer de limiter notre empreinte écologique et de sensibiliser à notre échelle ».
Des influences musicales et un univers spécifique
Mamz’elle Bee Swing est un personnage ancré dans l’univers très spécifique de l’Amérique d’après-guerre, des années 50. C’est en regardant le film Retour vers le futur à 14 ans que l’artiste se passionne pour ce monde plein de couleur et de joie. La scène de bal à la fin du film et les costumes des actrices l’inspirent pour son personnage. Les comédies musicales de Marilyne Monroe ont aussi beaucoup contribuées à cette passion : « C’est un univers de joie et de feel good attitude qui me correspond et dont j’ai besoin au quotidien ». Les chanteuses et comédiennes Doris Day et Betty Hutton sont également de grandes influences pour Mamz’elle Bee Swing, qui admire leur capacité à rassembler et à s’amuser sur scène. « J’ai toujours été fascinée par ça. Quand l’humain parvient à rassembler autour de lui pour faire quelque chose de beau ». Et c’est ce qu’elle tente de retranscrire dans sa musique. « Je veux faire un jazz très populaire et accessible à tous, multigénérationnel et qui donne juste envie de danser à ceux qui l’écoutent ».
Et le public de l’artiste est effectivement varié. La majeure partie des spectateurs sont danseurs ou âgés de 40 à 60 ans. Mais Mamz’elle Bee Swing, à travers sa voix et un univers très hollywoodien, arrive tout de même à toucher des jeunes, notamment sur les réseaux sociaux. Très présente, Sophie Pacific partage le quotidien du personnage qu’elle a créé sur Instagram, YouTube ou encore Facebook. Cette manière de communiquer sur Mamz’elle Bee Swing lui a paru évidente, nécessaire dans la société actuelle, et lui permet d’interagir avec son public.
La crise du Covid 19 : entre doute et difficultés
Aujourd’hui, Mamz’elle Bee Swing vit de la musique et se nourrit de sa passion. Mais comme de nombreux autres artistes, ses musiciens et elle-même ont beaucoup souffert de la crise de la Covid 19 et du confinement. Les spectacles marchaient très bien quand il a fallu faire face à l’arrêt total de la vie comme nous la connaissions avant. « On a beaucoup souffert de la crise. Ça a été très difficile de devoir arrêter alors qu’on était en plein boom ». S’ensuivent deux ans d’incertitude, de doute, de perte d’énergie et de perte d’argent. Mais les projets ont été maintenus à flot, et l’activité reprend petit à petit depuis maintenant deux mois, retrouvant le succès d’avant confinement. Sophie Pacific aime faire des rencontres, bouger, la nouveauté. « Je ne me vois pas dans un bureau. Ce qui me plait, c’est être sur scène et travailler avec les autres sur un projet différent régulièrement ». Ces choses qui l’animent, elle ne pense pas les retrouver dans un autre métier, et ne se voit pas vivre sans. En ce sens, aucun obstacle n’est trop grand pour l’artiste.
De nombreux projets pour le futur
Se présentant elle-même comme « une machine à idées », Mamz’elle Bee Swing a tout le temps de nouveaux projets en tête. Pour l’instant, elle se concentre sur les nombreuses dates à l’affiche pour cet été, et le nouvel album actuellement en préparation avec les boys, son quintette. A l’avenir, le groupe pense se spécialiser de plus en plus dans la danse swing. Et l’artiste aimerait également développer encore plus son format de spectacle appelé le swing orchestra. Pour finir, soyez attentif dans les semaines à venir. Car il se pourrait aussi que vous entendiez parler d’elle au moment de noël. Un gros spectacle est peut-être en préparation, pour cette année ou l’année prochaine ! Pleine de sincérité, de passion et de gaieté, l’artiste complète qu’est Sophie Pacific va continuer à nous partager son univers et à nous transmettre sa résilience et son sourire.