Le collectif citoyen « Projet Silva » va planter une quatrième forêt indigène dans moins de 3 mois !

C’est au milieu de l’année 2018 que l’idée a émerger dans la tête de Yann Roques, le fondateur du collectif. Quelques mois plus tard, une première forêt naissait sur la commune du Garric. Depuis, le Projet Silva plante une forêt chaque année (sauf en 2020, année bouleversée par le Covid-19 et les mesures sanitaires). Fin 2022, il sera de nouveau au rendez-vous. Précisions.

Une reforestation aux multiples bienfaits

Replanter des arbres, ce n’est pas simplement pour faire joli. La démarche du Projet Silva, va bien au-delà. Elle part d’un premier constat : la forêt française, en terme de surface, se porte très bien (elle représente près de 17 millions d’hectares soit 30% du territoire métropolitain et gagne même du terrain depuis le milieu du 19ème siècle) mais 84% est composée d’une ou deux essences d’arbres. C’est là, le premier cheval de bataille du collectif citoyen tarnais : il faut des forêts à plusieurs essences pour garantir une biodiversité riche. Quand on sait qu’une espèce végétale amène 10 espèces espèces animales, on comprend vite l’enjeu environnemental.

A l’heure du réchauffement climatique, les arbres ont aussi un rôle important à jouer. Ils absorbent du CO2, apportent de l’oxygène et peuvent donc participer à la dépollution de notre territoire. Autre élément essentiel, alors que nous venons de vivre un été caniculaire, la présence d’arbres en masse fait baisser les températures.

La forêt luxuriante du Garric, plantée en 2018 par le Projet Silva – Crédits Photos : Olivier Lehmuller ©

Et le Projet Silva a, dès le départ, souhaité faire confiance en la nature. Ses plantations sont réalisées avec la méthode japonaise Miyawaki. Elle consiste à se rapprocher le plus possible de ce que serait une forêt à l’endroit où elle est plantée, si elle était née seule. En clair, les essences d’arbres choisies doivent être présentes depuis au moins 2000 ans sur le site concerné (Arbousiers, Saules blancs, Hêtres, Chênes pédonculés, Erables champêtres, Noisetiers, Eglantiers etc.). De plus, la plantation doit être assez dense pour favoriser la communication des racines notamment et l’homme ne doit que très peu intervenir.

Une nouvelle plantation à la fin de l’année

Fin novembre, c’est donc une nouvelle forêt indigène qui va voir le jour dans le Tarn. Elle se situera sur un terrain privé, comme les précédentes, à Cadalen. Sur cette parcelle de terre d’environ 5000 m2, l’objectif est de planter jusqu’à 5000 arbres. Comme les fois précédentes, une cagnotte en ligne a été mise en place. Vous pouvez la consulter ici et donner si l’initiative vous intéresse. Le nombres d’arbres plantés dépendra du montant de la cagnotte

Le site de la future forêt de Cadalen – Crédits Photos : Projet Silva ©

Le calendrier est déjà fixé. Les premières actions pour travailler la terre auront lieu dès que le sol sera plus meuble, c’est à dire quand il aura plu de manière suffisante. Quant à la plantation, elle se fera le week-end des 26 et 27 novembre 2022. Si la somme récoltée via la cagnotte permet d’acheter un nombre importants d’arbres, il se peut que l’opération se poursuive dans les deux ou trois jours qui suivent.

Les autres forêts

  • Forêt du Garric → plus de 5000 arbres plantés en novembre 2018. C’est la plus impressionnante des réalisations du Projet Silva à voir aujourd’hui. Parce qu’il s’agit de la plus ancienne, donc elle a eu plus de temps pour pousser et aussi parce que le terrain sur lequel elle a pris forme favorise sa croissance. Elle a notamment particulièrement bien supporter les mois de fortes chaleurs que nous venons de traverser. C’est grâce à une veine d’eau qui traverse le site. Certains arbres dépassent les 5 mètres.
Yann Roques devant le plus grand arbre de la forêt du Garric – Crédits Photos : Olivier Lehmuller ©
  • Forêt de Valdériès5000 arbres plantés en novembre 2019. Située sur un terrain beaucoup plus aride que la précédente, la pousse des arbres est bien moindre. Le lieu est aussi particulièrement soumis au vent et sèche donc plus rapidement. Mais les bénévoles du Projet Silva le savaient quand ils ont fait le choix du lieu. Rien d’étonnant et encore moins d’inquiétant. L’état de la forêt est tout à fait cohérent avec les conditions qui l’entourent.
La forêt de Valdériès avec un terrain plus sec – Crédits Photos : Olivier Lehmuller ©
  • Forêt de Parisot1024 arbres plantés en novembre 2021. C’est la plus fragile des trois puisque c’est celle qui a été plantée le plus récemment. Le propriétaire du terrain est aux petits soins pour elle. Malgré un sol très caillouteux et aride, les arbres restent en bonne forme.
La forêt en devenir de Parisot (photo prise lors de la plantation) – Crédits Photos : Marion Cadillac ©

Plus d’informations sur : https://www.yannroques.fr/projet-silva

Ecrire un commentaire