Nom d’artiste | Gary Francq |
Nom Prénom | Francq Gary |
Né | En 1984 à Castres |
Instruments | Voix, piano |
Liens réseaux sociaux | Youtube / Facebook / Instagram |
Bercé par les chorales
Gary avait 4 ans quand il a commencé à pousser la chansonnette. Il était dans une chorale de Gospel. Le petit garçon entonnait donc des chants afro-américains dynamiques et envoûtant dans des églises. Toujours à l’église, c’est lui qui s’occupait également de la chorale de jeunes. « J’étais le chef de chœur. C’est moi qui enseignais les voix parce que j’avais compris, un petit peu, comment fonctionnaient les harmonies. J’avais aussi appris le solfège tout seul. » précise-t-il.
A côté de cela, le chanteur en herbe prenait plaisir à participer à des karaokés. Une activité ludique mais qui lui a, malgré tout, permis d’exercer sa voix et de gagner en confiance.
Dans les années suivantes, Gary Francq a senti la passion de la musique prendre de plus en plus d’ampleur. C’est ainsi qu’il a voulu se perfectionner en prenant des cours de chant, d’harmonies vocales, d’arrangements vocaux etc. Devenu adolescent, le Castrais a intégré diverses chorales jusqu’à atterrir, à 16 ans, dans la « New Gospel Family ». « On a beaucoup tourné et on s’est produit sur de grandes scènes comme des Zénith » se rappelle le chanteur. Puis, il a appris à jouer du piano tout seul. En revanche, il reste modeste concernant ses capacités sur cet instrument : « Je me débrouille mais je ne me qualifierais pas de pianiste pour autant. D’ailleurs, j’adore jouer pour les compositions mais je ne m’accompagnerais pas spécialement en chantant en même temps ».
Comme souvent, l’environnement permet d’expliquer l’intérêt que l’on développe pour certaines choses. C’est le cas pour Gary également. Ses parents aimaient la musique et il y avait très régulièrement un vinyle ou un CD en train de tourner à la maison. « J’ai été bercé au son des Beatles, de la funk, de la disco. J’ai vraiment baigné là-dedans depuis que je suis tout petit » ajoute celui qui a désormais 36 ans.
La chanson comme thérapie
Quand on lui demande quel est son rapport à la musique, le chanteur a d’abord du mal à l’expliquer concrètement. « Ça fait partie de moi, c’est un peu inexplicable. J’ai eu quelques problèmes de voix en 2019 avec une petite intervention chirurgicale sur les cordes vocales à la clé. Il y avait forcément des risques et je me disais que si je perdais ma voix, je perdais une partie de moi » dit-il. Le trentenaire ne s’imagine donc pas un instant, lui qui aime chanter à tout moment de la vie et quelles que soient ses émotions, vivre sans la musique.
Mais quand on creuse un peu, l’artiste nous dévoile un pan de sa vie dont il n’a jamais parlé à d’autres médias, de son propre aveu. Quand il était enfant, il a été victime d’harcèlement scolaire. C’est une période qui l’a, évidemment, profondément marqué. « Petit, j’avais quelques copains et copines mais la plupart du temps je subissais des moqueries, des insultes. Tout ça parce que j’étais un garçon efféminé. » se livre-t-il. Très vite, la musique est donc devenue une échappatoire pour lui. Dès qu’il rentrait chez lui, il s’imaginait en concert et aimé par des spectateurs. Cette sensation qu’il a un temps rêvé, il l’a aussi connue vers l’adolescence comme il nous le dit : « Lorsque j’ai commencé à me produire véritablement devant du public, j’ai vu que les gens pouvaient aimer ce que je faisais, pouvaient aimer ma voix, puisque j’étais applaudi. J’avais enfin le sentiment d’être aimé ». Mais ce n’est pas pour autant que Gary s’est mis à avoir confiance en lui, loin de là. Il a longtemps pensé qu’il ne pouvait avoir de l’intérêt pour les autres que par ses qualités de chanteur. Il l’admet : « Ce n’est que très récemment que j’ai compris qu’on pouvait m’apprécier pour d’autres aspects de ma personnalité aussi ».
En parallèle, le Castrais a aussi mûri au fil des années. La gloire, les paillettes, comme tous ceux qui démarrent dans ce milieu, il les a cherchées. « Mais j’ai réalisé que je n’avais pas besoin de briller pour être apprécié à ma juste valeur par les gens qui m’entourent. Ça redéfinit nos priorités. » affirme-t-il.
Son univers, son rapport à la scène
S’il a grandi au son des années 70 et 80 (pop, disco, rock, soul, funk etc.), Gary Francq a aussi été touché par d’autres genres. « J’ai beaucoup aimé les grandes voix comme Mariah Carey, Whitney houston, Céline dion…je les aime toujours d’ailleurs. Côté textes, j’adorais Mylène Farmer, ses métaphores et son côté cinématographique. » analyse-t-il. Aujourd’hui encore, il estime écouter un éventail de styles différents. « Comme la musique est liée à l’humeur, si je suis triste je vais écouter des balades pop avec des belles voix qui vont faire pleurer. Si je suis en mode soirée, je vais écouter de l’électro. J’adore la deep house par exemple. » précise-t-il.
C’est toutefois vers la pop que l’interprète a jeté son dévolu pour sa propre musique. Ce qui n’empêche pas, qu’au fil des années , une évolution se fait ressentir dans ses créations. « J’essaie de rester toujours dans un style actuel, de ce qui se fait, de ce que j’aime aussi.« dit-il. Ainsi, on peut entendre des touches d’électro, même subtiles, dans ses derniers morceaux.
Chanter c’est une chose, mais sans partage avec le public cela perd un peu de saveur. C’est en tout cas l’avis de Gary Francq qui voit la scène comme un aboutissement, une concrétisation de son oeuvre. « J’aime les palpitations que j’ai avant de chanter, ce travail méticuleux de préparation, la mise en scène, ce trac qui est toujours présent et forcément l’échange avec les spectateurs.« assure-t-il.
Sa carrière solo
On l’a dit, à ses débuts, le Castrais se produisait principalement accompagné d’autres personnes. Ce n’est qu’en 2013 qu’il a commencé à chanter seul. Cette nouvelle vie d’artiste, en son nom propre, a démarré avec la sortie de son tout 1er single, « L’ultime erreur », dont vous pouvez voir le clip ci-dessous.
Un single auto-produit mais pour lequel il s’est entouré de beau monde. C’est notamment Patrick Hampartzoumian qui le lui a réalisé. L’homme a notamment fait des disques de Céline Dion, Florent Pagny ou encore Julie Zenatti. Il est aussi le batteur de Patrick Fiori.
En 2018, Gary a sorti son 1er album. Un opus intitulé « Chassé-Croisé » qui a connu un petit succès. Il est disponible sur les plateformes de streaming :
Spotify / Youtube Music / Deezer
« A la sortie des concerts on me demandait souvent si j’avais l’album et je les renvoyais vers ces liens. Mais les gens continuent à vouloir l’objet CD. J’ai donc décidé de le sortir en version physique en mai 2020, même si on ne le retrouve pas en magasin. » explique-t-il.
Par la suite, le Tarnais a eu l’opportunité de rencontrer l’humoriste Jarry. Pendant 3 ans, il a fait ses premières parties. Le comique a prévu une tournée des Zénith qui débutera fin 2021 et, évidemment, Gary espère être de l’aventure. Ce dernier dit avoir conscience que cette expérience lui a beaucoup apporté : « Même si les gens ne venaient pas dans la salle pour me voir moi, ça m’a permis de chanter à la Cigale par exemple. Je ne sais pas si j’aurais pu le faire sans Jarry ».
En 2019, le chanteur a aussi intégré la troupe de la comédie musicale « Killer Queen ». Il y interprète le rôle de Freddy Mercury, le leader du groupe Queen. Un spectacle qui a connu un énorme succès et qui a pu être reconduit en 2020, pour une trentaine de dates, malgré la crise sanitaire.
L’été dernier (été 2020), Gary Francq a aussi pu honorer la tournée prévue avec ses musiciens et choristes, pour interpréter son répertoire. Cela représentait environ 20 concerts.
Mais l’année dernière aura aussi été marquée par un événement dont l’artiste est très fier : un duo avec le chanteur Emmanuel Arnaud. C’est une reprise de « You are the reason » de Calum Scott. Vous pouvez l’écouter ci-dessous.
Pour ce qui est de 2021, Gary Francq a très bien démarré l’année puisqu’il a sorti un single, « Demande-toi », le 13 avril dernier. Il s’agit d’un duo avec sa petite sœur Anaïs Francq. Le clip du morceau est à visionner ci-dessous.
Particulièrement productif, le Castrais nous promet un autre single dans le courant de ce mois de mai (2021). Ces deux titres feront partie d’un 2ème album dont on connaît déjà le titre : « 1984 ». Celui-ci devrait voir le jour le mois prochain (juin 2021). « L’album reste Pop mais avec des sonorités Synth-Wave. Selon les dires de mes proches, c’est un gros virage musical… » annonce Gary Francq.
La suite, c’est un retour sur scène autant que possible. Cela dépendra, évidemment, du contexte sanitaire mais le chanteur a d’ores et déjà signé pour une trentaine de dates entre mai et août 2020, dans l’Hérault. Il fait part d’un seul regret à ce jour : « Je n’ai pas de date prévue sur Castres ou dans le Tarn pour l’instant. Toutefois, je devrais me produire pas très loin en octobre. J’attends le report d’une date à Carcassonne ».
Télévision, cinéma etc.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Gary est un touche à tout. Il sait aussi profiter des opportunités qui se présentent à lui. Ainsi, on a pu le voir, au début des années 2010, dans un programme télévisé de la chaîne NRJ 12. Les caméras le suivaient dans sa vie professionnelle de l’époque. Le tournage avait duré plusieurs mois et des séquences avaient été filmées lors de séances d’enregistrement en studio du 1er single de l’interprète. Ce passage sur le petit écran lui avait fait beaucoup de publicité et lui avait permis d’acquérir une petite notoriété.
A peu près à la même période, le chanteur a aussi participé au jeu « N’oubliez pas les paroles » animé par sur France 2. Et avec succès puisqu’il a remporté 20 000 euros dès sa première participation.
Quelques années plus tard, c’est au monde du cinéma et du doublage que l’artiste s’est intéressé. Contacté pour faire la voix française d’un poulpe dans le film d’animation Disney « Le monde de Dory », il avait commencé à enregistré des passages du film. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues. Il raconte : « ça a été une grosse désillusion. Au dernier moment, la production a choisi une star pour reprendre mon rôle » (ndlr : Philippe Lellouche). Mais Gary a eu sa revanche dans les mois suivants puisqu’il a pu prêter sa voix à Mademoiselle Crawley, une lézarde, dans le film d’animation : « Tous en scène ».
Autre expérience, celle de « Destination Eurovision », en 2018. Vous l’aurez compris, c’est le concours qui sert à déterminer l’artiste et la chanson qui va représenter la France à l’Eurovision. « Je suis arrivé dans les 20 premiers sur 10 000 candidatures environ. C’est un grand regret de ne pas avoir pu participé à l’Eurovision. J’aurais vraiment aimé le faire mais qui sait, je retenterai peut-être un jour. » commente le Castrais.
Artiste mais pas seulement
Si on a bien saisi l’importance de la musique pour Gary Francq, celle-ci n’a pas toujours été au centre de ses activités professionnelles. Il a notamment était membre, durant 5 ans, de l’Unité de Prévention Urbaine à la police municipale de Castres. Après une démission, le Tarnais est parti s’installer au Québec. C’est là-bas qu’il a commencé à vivre de la musique mais principalement en tant que professeur de chant. Il y faisait également des voix de studio, des voix témoins. Revenu en France, Gary a travaillé pour des clubs de vacances en tant que chanteur. « C’est là que j’ai rencontré Patrick Bruel avec lequel j’ai pu faire un duo. Je m’en rappellerai toute ma vie, c’était génial ! » raconte-t-il. En parallèle, le Tarnais a obtenu un diplôme de Steward. Après sa vie dans les clubs, il a donc travaillé pendant 5 ans pour une compagnie aérienne. C’est quand son entreprise n’a pas renouvelé son contrat, suite à une restructuration, qu’il a décidé de donner véritablement sa chance à sa vie d’artiste.
Et on peut dire qu’il a bien fait ! Avant la pandémie mondiale qu’on ne présente plus, le chanteur faisait entre 70 et 80 dates ces dernières années. « Ce n’était pas un choix facile de me lancer à fond dans la musique mais je me suis rendu compte que, malgré l’image qu’on a des intermittents du spectacle, on pouvait bien vivre. Pour l’instant, je ne regrette pas, j’arrive à faire durer l’aventure. Je suis heureux et je parviens à gagner ma vie donc c’est l’essentiel.« assure-t-il.
Mais Gary a la tête sur les épaules. Il a conscience qu’il n’est pas une vedette très médiatisée, que tout peut s’arrêter du jour au lendemain et qu’il faut se préparer à cette éventualité. C’est la raison pour laquelle il travaille actuellement dans une boîte de production (Id’loisirs), pour d’autres artistes. Il explique : « Ma mission c’est de faire de la programmation d’artistes sur divers événements. Je recrute également des jeunes pour des jobs d’été dans l’événementiel. C’est très épanouissant aussi. Je sais que si la musique s’arrête un jour, pour moi, c’est dans ce domaine que je continuerai. ». La boîte de production en question, est celle qui le produit également en tant qu’artiste et qui le place sur de nombreux concerts.
Crédits photo en-tête : Diego Cédric ©