Qu’est-il arrivé à Delphine Jubillar, est-il possible qu’elle soit toujours en vie ?

Au regard des derniers éléments mais aussi en l’absence de preuves témoignant du contraire, l’espoir de la retrouver en vie reste présent.
Depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020 la disparition de Delphine Jubillar n’a de cesse de soulever des interrogations. Ses proches qui s’inquiètent de son absence, ainsi que des milliers de français qui s’intéressent à la disparition de cette mère de famille, espèrent bientôt avoir des réponses.

Le contexte

Un couple qui n’en est plus un, une situation financière compliquée, deux enfants âgés de 1 an et demi et 6 ans, une maison encore en travaux. Voilà la situation au moment de la disparition de cette mère de famille de 33 ans, en instance de divorce, qui entretenait une relation virtuelle avec un autre homme. Delphine Jubillar aurait-elle pu laisser deux enfants en bas âge juste avant les fêtes de Noël et disparaître volontairement ? Pour beaucoup ce scénario semble peu probable.

Retour sur le déroulé des événements

Décembre 2020
Nuit du 15 au 16 : selon le mari de Delphine, Cedric Jubillar, elle serait sortie avec les chiens aux alentours de 23 heures. Vers 5 heures du matin, s’apercevant que sa femme n’est toujours pas rentrée, il prévient la gendarmerie.
Mercredi 16 : une enquête pour disparition suspecte est ouverte.
Jeudi 17 : à deux heures du matin, le téléphone de Delphine ne cesse de borner. Le dernier signal émis se situe à environ 2 km du domicile du couple.
Vendredi 18 : dans la journée, un appel à témoins est lancé. Des drones ainsi qu’un hélicoptère survolent les environs à la recherche d’indices.
Jeudi 23 : plus d’un millier de personnes se mobilisent pour une battue citoyenne à laquelle le mari participe. Quelques objets sont retrouvés et placés sous scellés. C’est aussi le jour où le parquet de Toulouse prend en charge l’affaire qui se révèle être plus complexe que prévue. Une enquête pour « enlèvement et séquestration » est ouverte.
Vendredi 24 : 1ère perquisition au domicile des Jubillar. Aucune découverte significative n’est faite.
Dimanche 26 : Cédric Jubillar fait appel aux service de Maître Alary, avocat d’Albi.
Janvier 2021
Dimanche 3 : le propriétaire du fourgon qui stationnait à proximité du domicile du couple nourrissant ainsi toutes sortes de rumeurs sort de son silence. Il affirme être connu par les boulistes du village et avoir été contrôlé par les autorités une dizaine de jours avant la disparition de Delphine.
Mardi 5 : Cédric Jubillar se constitue partie civile et de nouvelles fouilles dans la maison du couple sont effectuées.
Mercredi 6 : la 2ème perquisition se poursuit au domicile du couple Jubillar en présence du mari. Lors de ces recherches, plusieurs objets sont saisis.
Mercredi 13 : le compte Facebook de Delphine est réactivé. Qui a bien pu se connecter depuis son compte, écrire un message puis l’effacer ? Bug, piratage ou signe de vie, comment interpréter cette connexion ?

Depuis la médiatisation de l’affaire, une bonne partie de l’opinion publique n’a pu s’empêcher de faire le parallèle avec l’affaire Daval rendant ainsi coupable (malgré la présomption d’innocence) Cédric Jubillar avant même de connaître l’issue de cette histoire. Lui, depuis le début, se tient à la disposition des enquêteurs, il s’en tient à sa première déclaration et s’est constitué partie civile pour avoir accès au dossier.

Malgré d’importants moyens déployés : des appels à témoins, des centaines d’auditions, des fouilles et des recherches aériennes, des sondages aquatiques, une battue citoyenne, les inspections méticuleuses de la maison, toujours aucun signe de vie de Delphine.

Plusieurs scénarii sont étudiés par les enquêteurs : une mauvaise rencontre ? Un rendez-vous nocturne qui tourne mal ? Une dispute conjugale qui dégénère ? Un départ volontaire ? Autant de questions qui restent sans réponse.
À l’heure actuelle, toutes les hypothèses peuvent être envisagées. Pour la police, cependant, l’intervention d’un tiers semble évidente.

D’après le ministre de l’intérieur, chaque année, il y a près de 40 000 disparitions. 10 000 sont classées inquiétantes et près de 2 500 sont volontaires.

Roques Fanny

Crédits Photos en-tête : France 3 Occitanie – capture écran reportage

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