L’Albi Run Urbain lancera sa 6ème édition ce vendredi (12 avril 2024). Le départ se fera place du Vigan à 19 heures et 2500 dossards ont été vendus. L’association bénéficiaire des fonds récoltés est Trakadom. Elle vise à former des personnels soignants au maintien à domicile de patients lourdement appareillés.
Une association locale
L’Albi Run revient pour sa 6e édition le 12 Avril 2024. C’est pour l’association du rappeur Pone et de son épouse Wahiba Gallart, que la course solidaire s’engage cette année. « Pone », de son vrai nom Guilhem Gallart, est le compositeur de la Fonky family, groupe de hip-hop qui a connu un immense succès dans les années 90 et 2000 . En 2015, on lui diagnostique une sclérose latérale amyotrophique, autrement appelée la maladie de Charcot. Deux ans plus tard, alors qu’il est totalement paralysé, il est contraint de vivre sous assistance respiratoire lourde. L’artiste fait alors un choix fort : celui de rester vivre à son domicile de Gaillac et ce malgré l’important appareillage qui lui est nécessaire. Son seul moyen de communication est aujourd’hui le mouvement de ses yeux, assisté par la technologie.
Après leur expérience en service de réanimation de l’hôpital d’Albi et à domicile, le couple Gallart a alors l’idée de créer l’association Trakadom. Un médecin réanimateur et un urgentiste les accompagnent. Cette association forme du personnel soignant au maintien à domicile de patients appareillés. « Il y a un espèce de grand vide à ce niveau là. Il n’y avait pas de structure qui propose ces formations et il faut savoir que maintenir à domicile des patients lourdement appareillés demande des soins très techniques. », explique Wahiba Gallart.
Grâce à Trakadom, un diplôme universitaire est désormais décerné à la fin de la formation qui n’est dispensée qu’à la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes. L’ambition est de faire de la majorité des services de réanimation français des lieux de stage pour Trakadom. C’est là qu’intervient l’Albi Run Urbain. C’est suite à sa rencontre avec l’artiste et face au projet de ce dernier que Jérémy Phez a été séduit par l’idée de lui dédier sa course. « Le but d’Albi Run n’est pas de créer un projet mais d’en trouver un et de s’y rallier. », précise l’organisateur de l’évènement albigeois.
Entre partage et sensibilisation
C’est donc la petite nouveauté de la 6ème édition : cette fois, ce n’est pas une seule personne à qui Albi Run vient en aide mais une association entière. Cependant, le but est inchangé : utiliser le sport comme prétexte pour créer un moment de partage. « Les gens ne viennent pas forcément pour le côté sportif, ni même spécifiquement pour le côté solidaire mais pour l’ensemble, pour profiter et partager. », ajoute Jérémy Phez.
Cette fois encore le parcours évolue et fera passer les participants par des endroits insolites et parfois même inaccessibles en temps normal. Il y a plusieurs manières de participer : de la course ou de la marche nordique sur 8 ou 12 km. Les inscriptions se font en solo ou en équipe de 6. Au-delà de lever des fonds, le but de l’Albi Run Urbain est aussi de sensibiliser au handisport et au handicap. D’ailleurs, certains participants partiront en fauteuil roulant. Ils pourront compter sur leurs 5 partenaires ou sur les bénévoles pour passer la ligne d’arrivée.
Les enfants (de 5 à 11 ans) pourront aussi participer à une course appelée « Happy Run », le même jour. Elle existait déjà l’an passé mais elle sera beaucoup plus cadrée cette année. « On a pris conscience que les enfants voulaient courir avec leurs parents ce qui fait beaucoup de monde en même temps. » sourit l’organisateur. Cette course enfants, elle aussi payante (5 euros), servira aussi pour la bonne cause. Les fonds seront reversés à la fondation Ronald MacDonald. Elle a pour but de rapprocher les parents de leurs enfants hospitalisés.