Graulhet : les agents municipaux préparent une grève
Depuis notre dernier article en date du 10 juillet, le climat ne s’est pas apaisé dans la Cité du cuir. Le mal-être au travail des agents de la ville n’a fait que s’accentuer. Selon nos informations, ils ont décidé de ne plus subir la situation et d’entamer un mouvement social.
L’accumulation
Cela fait près d’un an maintenant que les soucis ont démarré. La fermeture de la piscine municipale, la démission d’élus de la majorité, les tensions autour de la saison estivale… Tout s’est enchaîné, semaines après semaines jusqu’à aboutir à des conseils municipaux, en juin, très tendus. Il faut dire que l’opposition avait souhaité mettre sur la table les mauvaises conditions de travail des agents de la ville. Un thème que le maire n’avait pas souhaité aborder à ce moment-là. Pourtant, en avril, un questionnaire sur le bien-être au travail avait été distribué aux agents. Et les résultats étaient sans appel : manque d’épanouissement, détresse et ennui au travail, sentiment d’inutilité etc.
Un ras le bol
Aujourd’hui, le Syndicat Départemental Autonome des Territoriaux du Tarn (SDATT) s’est emparé sérieusement du dossier. Il a fait passer une pétition signée (à ce jour) par une cinquantaine d’agents sur les 140 que compte la commune. Le SDATT dénonce « une désorganisation des services, un organigramme bancal, une absence de réponse de la direction à diverses problématiques, un manque de transparence et de cohérence, une absence de ligne directrice claire, un management clientéliste, un climat anxiogène ». À cela s’ajoute aussi une surcharge de travail suite à de nombreux départs d’agents non remplacés. Enfin, les employés de la mairie alertent sur des dénigrements voire des dévalorisations de la part de la direction.
La grève
Dans une lettre en date de ce mercredi (13 décembre), le SDATT annonce au maire de Graulhet, Blaise Aznar, avoir déposé un préavis de grève. Elle aura lieu le 21 décembre de 16h45 à 17h45. Il s’agit donc d’un débrayage dans un premier temps. Si le syndicat en est arrivé là, c’est parce qu’il estime que les agents ne sont pas écoutés. « À ce jour, et après de multiples relances de notre part pour faire entendre ces différents sujets auprès de l’autorité territoriale depuis janvier 2023, le dialogue social est rompu. » écrit-il dans son courrier. Le SDATT espère que le maire utilisera la période de préavis pour faire un pas vers les agents. Ces derniers souhaitent des mesures concrètes pour rétablir les meilleures conditions de travail possible.