L’orthographe et nous c’est une sacrée histoire !
Aïe, là je sens que tout le monde part en courant ! Et pourtant je n’ai même pas prononcé le mot « grammaire »… qui ferait battre à chacun des records de vitesse en course à pied ! Pied sans S, bien que nous ayons généralement besoin de nos deux pieds pour marcher et courir. En revanche, quand on se met « à genoux », on est sur nos deux genoux, avec un beau X, donc. Ne me demandez pas où est la logique là-dedans, je ne l’ai toujours pas trouvée !
Les « fautes d’orthographe » : voilà un sujet touchy, autrement dit sensible. Eh oui, cela peut raviver des souvenirs d’école parfois un peu douloureux… Pourtant, il n’y a pas de honte à avoir. Être saisi de doutes sur un accord du participe passé, une terminaison, le genre d’un nom, un accent, une conjugaison : que celui qui n’a jamais connu les affres de l’incertitude me jette la première pierre ! Ou le premier caillou, avec un joli x au pluriel.
Les plus de cinquante ans ont eu la chance de bénéficier d’un enseignement à l’école primaire où le français tenait une place prépondérante. Puis les réformes successives de l’Éducation nationale ont restreint ce temps d’apprentissage et la rigueur qui allait avec. C’est ce qui explique, entre autres, cette baisse du niveau que chacun constate. Partout dans les médias, quotidiennement, nous voyons les fautes se multiplier comme les cryptomonnaies dans l’univers d’Elon Musk. Ou comme les chocolatines chez notre boulanger préféré à 7 h du matin !
Et le plus souvent, si l’on fait des fautes ce n’est pas de notre faute !
La majorité des erreurs relèvent de l’orthographe grammaticale et non pas de l’orthographe lexicale. Autrement dit, rares sont les personnes qui écrivent mal le mot « forêt » (vous savez, cet endroit fabuleux où l’on aime aller se promener, quand on n’est pas confiné). En revanche : les trous que nous avons forés – nous allons forer (foré ?) le fond des mers pour trouver (trouvé ?) du pétrole, là ça paraît un peu plus compliqué. Et pourtant c’est si simple : quand on connaît la règle et les astuces pour ne plus tomber dans les pièges de notre belle et subtile langue française !
La bonne nouvelle, c’est que l’on peut apprendre ou réapprendre dans le plaisir, la bonne humeur et la bienveillance. Le cerveau est un organe joyeux, plastique et élastique, qui adore sourire et s’amuser, qui aime l’inattendu pour mieux assimiler les connaissances ! Il ne sert à rien de culpabiliser ou de maltraiter nos neurones, ce serait contre-productif : tout peut s’apprendre à tout âge. La seule petite condition, c’est d’avoir envie de le faire. Et que ce soit bien fait, avec pédagogie, enthousiasme. En d’autres mots : pas comme à l’école !
L’avantage d’une formation certifiante
Une formation en orthographe donne à un employeur potentiel (ou réel) la garantie que vous savez écrire sans erreurs. Une compétence de plus en plus recherchée. Car non, ce n’est pas vrai, « tout le monde » ne fait pas de fautes. Même en 2021, il reste un grand nombre de personnes attachées à l’orthographe. Selon un récent sondage, 82% des employeurs / décideurs y sont sensibles et écarteront d’emblée votre CV, mail ou lettre de motivation s’il y a des fautes.
De même, sur un site marchand (et pas marchant car justement ça ne marche pas !), les fautes représentent 40% de commandes en moins.
Et puis, il y a pour soi-même, la satisfaction de maîtriser sa propre langue.
Écrire un texte truffé d’erreurs est synonyme de manque de compétence, manque de sérieux, de rigueur et de respect vis-à-vis de notre interlocuteur. Ce qui n’est pas vrai, la plupart du temps. Mais qu’on le veuille ou non, c’est perçu ainsi.
TOUT est communication, à l’oral comme à l’écrit
Ainsi que le disait Boileau « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Quand les mots arrivent aisément à l’oral, c’est bien. Et s’ils arrivent à l’écrit correctement orthographiés, c’est encore mieux !
Marie-Laure Laustriat.
Formatrice en orthographe et expression.
Certifiée « Voltaire ».
1 commentaire
SUPERBEMENT dit ET écrit . C’est Tellement vrai que le manque de rigueur en orthographe donne envie de fuir un énoncé qui perd malheureusement beaucoup à cause des fautes d’orthographe.