La 46ème édition de la Route d’Occitanie devait passer par le Tarn ce 17 juin.
A quinze jours du Tour de France, la 46ème édition de la route d’Occitanie a démarré ce 16 juin de la banlieue de Tarbes. Huit des treize départements de la région devaient initialement être traversés, au travers de quatre étapes. Mais, alors qu’au 2ème jour de course les cyclistes devaient rouler dans le Tarn, la Préfecture du département en a décidé autrement hier soir. Elle a annulé le passage de la course dans notre département. La faute à la chaleur.
Une étape qui devait être difficile dans le Tarn
Après avoir relié Séméac à l’Isle-Jourdain en 174,4km, c’était donc ce vendredi 17 juin que les coureurs démarreront leur deuxième étape. Celle-ci devait commencer dans le Tarn, le berceau historique de l’épreuve. En effet, créée en 1977, la course portait à l’origine le nom de « Tour du Tarn », avant d’être modifié en 1982. Et comme à ses débuts, le Tarn à travers des routes escarpées et des côtes, ne devait éparnger personne.
De Graulhet, les coureurs étaient censés s’élancer en direction de Lacaune, en passant par la côte de Lacrouzette, la côte de la Glévade, et la commune de Saint-Pierre-de-Trivisy. La route d’Occitanie devait ensuite quitter le Tarn pour l’Aveyron. C’est à Roquefort que l’arrivée sera jugée, après une étape qui faisait initialement 154,6km, dont 2 550 mètres de dénivelé. Celui qui serait arrivé le premier d’un tel parcours aurait été considéré comme un un vrai prétendant au classement général final.
La chaleur vient tout bouleverser
Vous n’êtes pas sans savoir qu’une vague de chaleur déferle sur la France et notamment le grand Sud-Ouest depuis quelques jours. Nous sommes, en cette fin de semaine, dans les jours les plus chauds annoncés. Le Tarn a été placé en vigilance rouge pour canicule. Un niveau qui correspond à une période de chaleur d’intensité exceptionnelle pour laquelle les températures dépassent les seuils départementaux pendant trois jours et trois nuits consécutifs. Il s’agit d’un épisode extrême et précoce. C’est historique dans le département.
Le Préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, a donc décidé d’annuler toute la partie tarnaise de l’étape du jour de la Route d’Occitanie. Conclusion, les coureurs vont parcourir une distance de 36 kilomètres entièrement dans l’Aveyron au lieu des 154, 6 kilomètres prévus à l’origine.
Une décision critiquée par le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond. Il rappelle que le règlement de la course prévoit que les cyclistes peuvent rouler jusqu’à une température de 44 degrés. L’élu demande à l’Etat de compenser auprès des organisateurs et des collectivités le préjudice financier subi…
Une occasion en or, ratée, pour Graulhet
La Route d’Occitanie attire chaque année les meilleures équipes du monde à quelques jours du Tour de France. La ville de Graulhet avait alors clairement indiquée son intention de profiter de cette occasion pour valoriser son savoir-faire, ses artisans et ses commerces. Les associations sportives et culturelles de la ville ont collaboré pour organiser, au mieux, cet évènement. Malheureusement, la commune ne verra pas la couleur de la course.
Crédits : La ville de Graulhet ©
Les Pyrénées-Orientales pour la première fois à l’honneur
Après l’étape exclusivement aveyronnaise d’aujourd’hui, la course préparative à la Grande Boucle continuera son chemin en montagne et passera pour la première fois de son histoire dans les Pyrénées-Orientales. En 188,7km, les coureurs partiront de Sigean dans l’Aude, pour arriver aux Angles, la station de ski des Pyrénées-Orientales. Puis, direction Toulouse pour la dernière étape dimanche 19 juin qui reliera Les Angles à Auterive en 188,3km.
En ce qui concerne les coureurs, nombreux sont ceux qui tenteront d’inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve, comme l’a fait l’espagnol Antonio Pedrero en 2021. Certains grands noms du cyclisme sont présents, comme Nairo Quintana et Alejandro Valverde, deux anciens vainqueurs.
L’édition 2022 est donc une nouvelle occasion pour la région (sauf le Tarn) de rayonner et d’en faire baver aux coureurs qui osent l’affronter.