Ce mardi 22 novembre, le festival de cinéma « Les Œillades » à Albi, va donner le coup d’envoi de sa 26ème édition.

Un festival qui dure dans le temps c’est toujours un gage de qualité. Et cette année encore la proposition de l’association Ciné-Forum qui organise l’évènement, sera à la hauteur.  Entre une thématique fièrement portée, le challenge de faire revenir les gens au cinéma et des nouveautés côtés possibilités de réservation, il y a de nombreux aspects à évoquer. Tarn Me Up, en tant que partenaire média des « Œillades » s’en fait le relais.

Une programmation très féminine.

C’était la volonté des organisateurs du festival du film francophone d’Albi que de mettre un coup de projecteur sur les femmes au cinéma. Par la programmation de films réalisés par des femmes mais aussi par la projection de longs-métrages mettant en avant des portraits de femmes et des combats féminins. « Cela faisait un moment qu’on y pensait et puis quand on s’est penché sur les propositions des distributeurs on s’est aperçu qu’il y avait cette multiplication de films au féminin. » explique Monique Martin la directrice de la commission programmation du festival. Côté réalisation, parmi les 29 films présentés en avant-première, 17 sont le fruit de réalisatrices.  Pour la plupart, ce sont d’ailleurs leurs débuts en tant que cinéaste que les spectateurs pourront voir. On pense par exemple à Christèle Alves Meira, Blandine Lenoir, Maryam Touzani, Emmanuelle Nicot ou encore Dinara Droukarova.

Mais la thématique de cette année ne s’arrête pas aux avant-premières. Le festival albigeois proposera également de mettre en avant Alice Guy, qui est considérée comme la première femme réalisatrice de l’Histoire. 4 de ses courts-métrages seront projetés pour une séance « Patrimoine ». La journaliste, critique de cinéma et auteure Véronique Le Bris, spécialiste de la place des femmes au cinéma sera présente pour en parler. Une projection des « plages d’Agnès », le documentaire d’Agnès Varda (César du meilleur documentaire 2009) sera également au programme.

Alice Guy – Crédits Photos : DR ©

Par ailleurs, une table ronde sur le thème « Le cinéma au féminin : état des lieux » aura lieu le jeudi 24 novembre à 18h. Des expositions photographiques et des séances de dédicace prolongeront la réflexion sur la question.

Des reprises et des invités

« Les Œillades » 2022 permettront aussi de revoir ou rattraper des films déjà sortis en salle en 2022. Cette année, 9 fictions, 4 documentaires et un film d’animation (pour les enfants à partir de 8 ans) composeront cette section. « Les reprises, ce sont nos coups de cœur, sortis peut-être au mauvais moment et qui n’ont pas eu le succès qu’ils méritent. On avait envie de les remettre à l’honneur. Ces films sont programmés à 9h ou à 14h pour permettre aussi aux scolaires de pouvoir venir les voir en compagnie de leurs professeurs évidemment. » précise Monique Martin. Ainsi, il sera possible de voir « Albatros » de Xavier Beauvois, « Chronique d’une liaison passagère » d’Emmanuel Mouret ou encore « Les Harkis » de Philippe Faucon.

Affiche du film « Chronique d’une liaison passagère ».

Un festival repose aussi sur tout un pan d’échanges avec des professionnels du milieu. Chaque année, « Les Œillades » s’attachent donc à faire venir de nombreux réalisateurs, acteurs, producteurs et autres techniciens de l’industrie du cinéma capables de parler de leurs métiers et des films qu’ils viennent présenter. Ce sera encore le cas cette année comme le dit Monique Martin : « Chaque film sera accompagné d’un membre de l’équipe du film, dans la mesure du possible ».  Au total une vingtaine d’invités se déplaceront à Albi cette année. Et le plus prestigieux d’entre n’est autre que l’acteur Jérémie Renier. Il sera d’ailleurs l’invité d’honneur du festival et il présentera deux de ses films, dont un en avant-première.

Il est important de préciser que « Les Œillades » poursuivent aussi leur travail, comme chaque année, avec des scolaires de la ville et même du département. Objectif : éduquer à l’image les jeunes générations. Plusieurs séances leurs sont destinées et une compétition de courts-métrages a été organisée avec leur concours.

L’expérience de la diversification des tarifs

Enfin, 2022 sera synonyme de nouveautés aussi pour le festival du film francophone d’Albi. Il y a, en effet, l’enjeu de la fréquentation qui est prégnant. Surtout dans un contexte où les salles manquent de spectateurs en général, depuis la pandémie de Covid-19. L’association Ciné-Forum a donc développé des moyens de communication jusqu’ici inutilisés. Un QR Code a ainsi été créé pour pouvoir accéder à la programmation depuis chaque support de communication. Une application est aussi en ligne, téléchargeable sur les smartphones Apple et Android. « Il y a aussi une opération « Albi aime le cinéma » avec les commerçants de la ville. Ils mettent une vitrophanie aux couleurs du festival sur leurs vitrine et le public peut gagner des places en se rendant dans leurs boutiques.«  annonce Monique Martin.

Exemple de vitrophanie « Les Oeillades » sur un commerce albigeois.

Côté tarifs, il y a cette année un large panel. Monique Martin ajoute : « Des solutions de pass adaptés à toutes les envies sont proposées. A la journée, sur tout le festival, pour une personne, pour deux, non nominatif, nominatif… cela nous semblait incontournable. Il fallait qu’on évolue à ce niveau-là et on espère que cela élargira le public ». Toutes les informations sont à retrouver sur le site du festival cine-oeillades.fr. Festival qui se déroulera dans les cinémas CGR des Cordeliers et Lapérouse et à la Salle Arcé d’Albi, jusqu’au 27 novembre.

Toute la programmation est à découvrir ici.

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