La Mairie d’Albi a fait le point ce vendredi sur les retombées du passage de la Grande Boucle pendant 3 jours l’été dernier à Albi.

L’albigeois Lilian Calmejane à l’arrivée à Albi (Photo Olivier Lehmuller)

C’était les 15, 16 et 17 Juillet. Le premier jour, la capitale tarnaise était ville d’arrivée, le deuxième jour : ville de repos, le troisième jour : ville de départ.
Il aura fallu 6 mois pour évaluer l’impact qu’a eu le 3ème événement sportif le plus médiatisé au monde sur Albi.
C’est une étudiante en Master 1 Ingénierie et Management des organisations sportives à la Toulouse School Of Management, qui a réalisé l’étude.
Une enquête de terrain a été menée en amont du passage du Tour.  Une méthode logique pour avoir des résultats concrets sur les apports de l’événement pour le territoire albigeois.
L’ambition était d’évaluer l’impact économique primaire, l’impact social, l’impact touristique, l’impact médiatique.

L’impact économique primaire 

Concrètement, il s’agit là de mesurer le surplus d’activité économique qui découle directement du passage du TDF. Il peut intervenir sur l’instant mais aussi à moyen terme.
La consommation totale est de 1 548 500 € contre 501 899 € de budget pour la ville.
Cela nous donne un ratio de 3,08 € par euro investi. Les détails ci-dessous :

  • Les dépenses sur le volet « hébergement » atteignent 584 000 € . Cela représente 16 954 nuitées marchandes. Ce sont les hôtels (35 % des réservations) et les gîtes/chambres d’hôtes (32 % des réservations) qui en ont le plus profité. Autre chiffre : 64% des dépenses en hébergement proviennent de visiteurs français.
  • Les dépenses sur le volet « restauration » (uniquement pour les non albigeois ) est de 424 400 €.
  • Les autres dépenses (visites, bars, souvenirs, loisirs, carburant, commerces alimentaires… ) sont estimées à 369 000 €.
  • La consommation des 4500 suiveurs du Tour est estimé à 171 100 €.
Un véhicule de gendarmerie de la caravane du Tour en attente de départ au circuit d’Albi (Photo Olivier Lehmuller)

L’impact social

Ici ce sont la fréquentation, le bénévolat, l’implication des associations et des jeunes citoyens qui sont mesurés.

Côté fréquentation, la Mairie n’a pas communiqué de chiffres précis sur le nombre de personnes venues assister à l’événement sportif sur les 3 jours. Probablement parce qu’il est difficile de pouvoir le quantifier.
On sait toutefois que 28 400 visiteurs ont été recensés sur l’ensemble du Fan Park.
43 jeunes citoyens et une soixantaine de signaleurs bénévoles issus d’associations sportives albigeoises ont été mobilisés. En tout, 12 clubs de sports ont participé aux animations proposées un peu partout dans la ville.

L’impact touristique

La foule sur le bord de la route à la sortie d’Albi (Photo Olivier Lehmuller)

On apprend grâce à l’étude que le touriste du TDF à Albi a en moyenne 46,5 ans. La plupart des visiteurs sont des hommes : environ 59 %.
Donnée importante : 80,3% des visiteurs sont français !
Les étrangers venaient le plus souvent du Royaume-Uni, de Belgique, d’Espagne, d’Allemagne, et d’Italie..bref des pays limitrophes à l’Hexagone.
On note tout de même que 7,53 % des étrangers étaient originaires des Etats-Unis, 6, 45 % d’Australie et 3,23 % du Canada.
L’étude menée montre que le nombre de visiteurs non français a augmenté de 10 points, à Albi, au cours des 3 jours du passage du Tour de France.

Sur internet, la fréquentation des divers sites de la ville a connu, bien évidemment, un sacré boom :

  • Site dédié au Tour à Albi : 43 597 visites du 8 au 20 juillet.
  • Site de la Ville d’Albi : 40 000 visites du 15 au 17 Juillet contre 8000 à 10 000 visites en moyenne sur la même période habituellement.
  • Site internet de l’Office de Tourisme d’Albi : hausse de 198% de la fréquentation.
  • Facebook Ville d’Albi : augmentation de 94 % de la fréquentation.

L’impact médiatique

La presse court après les cyclistes à l’arrivée à Albi (Photo Olivier Lehmuller)

La ville d’Albi a demandé à ce que soient évaluées les retombées médiatiques. Tous les journalistes ont été approchés pour savoir de quelle manière et à quelle fréquence ils avaient couvert l’événement sportif. Evidemment, là aussi, les chiffres sont impressionnants.
C’est à partir de ces données que l’étude a permis d’estimer que les retombées médiatiques (presse locale et nationale) sont valorisées à 2 761 100 € dont 2,1 millions d’euros rien que pour la presse écrite.
Côté télévision, l’audience réalisée lors des deux étapes qui arrivaient et partaient d’Albi, correspond à un équivalent publicitaire de 661 000 €.
Pour clore ce chapitre « médias », il faut noter que les retombées médiatiques nationales auraient rapporté 9 fois plus que l’investissement initial de la commune pour accueillir le Tour pendant 3 jours (300 000 euros).

Enfin, et c’est peut être le chiffre le plus éloquent, l’impact total (économique primaire, social, touristique, médiatique) est estimé à 1€ investi pour 8,58€ de retombées. Pour ceux qui en doutaient encore : accueillir le Tour de France, c’est rentable. Il n’y a pas d’autres mots.

 

Ecrire un commentaire