Rabastens : l’appel à la solidarité citoyenne d’un agriculteur pillé par les corneilles !

Il s’appelle Henk Jan Verhoef, il travaille la terre depuis 35 ans et il sème actuellement des cultures de printemps type maïs, soja etc. Cette année, il doit faire face à un problème : les corneilles !
Ecoutez-le nous exposer le problème :

Il existait bien un répulsif mais il n’est plus, depuis quelques années, autorisé et ce pour des raisons environnementales.
L’agriculteur a donc testé les épouvantails, le tonne-fort qui imite des coups de fusil, les corneilles pendus par les pattes pour effrayer ses congénères…rien ne fonctionne durablement et donc efficacement.

Crédits Photos : « Henk Jan Verhoef » par Antoine Bordier ©

Il en appelle alors à la réflexion collective :

Par « réflexion collective », il faut entendre « dépasser les clivages qui existent souvent entre écologistes et agriculteurs ».
En clair, Henk en appelle au dialogue entre ces deux mondes qui, bien souvent, ne se comprennent plus :

La démarche de l’agriculteur rabastinois est positive et loin des débats stériles. Ce qu’il veut c’est renouer le dialogue mais surtout ce qu’il souhaite par dessus tout c’est que les hommes fassent preuve d’autant d’intelligence et d’autant d’unité que les corneilles qui fonctionnent « ensemble ».

Crédits Photos : « Champs de maïs attaqué par les corbeaux » par Henk Jan Verhoef ©

Une solution à court terme existe pour éviter que ses champs ne soient trop pillés. C’est celle de la présence humaine régulière dans les cultures :

Henk Jan Verhoef, qui doit continuer de travailler ses terres, ne peut se permettre d’être constamment en train de chasser les corvidés. C’est pourquoi il a lancé il y a quelques jours un appel sur Facebook pour inviter les gens qui le désirent à venir dans ses champs, faire acte de présence de quelque manière que ce soit et ainsi aider à faire fuir les oiseaux indésirables.  Retrouvez-le ci-dessous :

Un appel partagé plus de 100 fois sur le réseau social. Un engouement auquel l’agriculteur ne s’attendait pas. Dès le week-end suivant, des personnes sont venues dans ses champs pour lui venir en aide. Il a ainsi pu leur expliquer la situation et le mur face auquel il se trouve.
Selon Henk, il faut que les gens prennent conscience qu’ils ont leur rôle à jouer dans l’agriculture et qu’ils ne soient plus de simples consommateurs. Ainsi, il invite les promeneurs, les passants, les automobilistes qui longent les champs de culture à s’investir à leur échelle :

Crédits photo en-tête : « Le maïs mangé par les corbeaux » par Antoine Bordier © (prise sur facebook)

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