20 pièces liées au régime nazi devaient être mises à la vente demain (vendredi 08 janvier 2021).
C’était dans le cadre d’une grande vente aux enchères à l’hôtel des ventes d’Albi qui aura lieu ce vendredi donc, à 14h. Une vente qui regroupe 330 autres objets liés au domaine ou à l’histoire militaire. Eux, seront bien présentés au public.
Un internaute comme point de départ de la polémique
C’est un parisien qui est à l’origine du retrait des pièces nazies. Lundi, il a repéré la vente aux enchères sur internet et a été choqué de voir ces articles dans le catalogue. L’homme, dont on ne connaît pas le nom, a dénoncé « une apologie du nazisme et une incitation à la haine raciale ».
Dès lundi soir, le commissaire priseur albigeois, Maître Amigues avait retiré les objets de la vente. Le lanceur d’alerte a en effet obtenu l’appui de l’avocat Serge Klarsfeld qui est aussi le président de l’association des fils et filles de déportés juifs de France.
Le nom de cet homme vous est forcément connu. Il a voué sa vie à la reconnaissance de la Shoah. Il a aussi contribué à démasquer de nombreux anciens nazis partis à l’étranger après la 2nde Guerre Mondiale.
Pour information, la loi française n’interdit pas la vente de tels objets mais en proscrit l’exposition ou l’exhibition (hors cadre d’une oeuvre artistique ou d’une exposition culturelle).
D’autres villes concernées
Des pièces liées au régime nazi devaient également être présentées lors de vente aux enchères, ces jours-ci, à Pamiers, Foix, Rodez ou plus loin Soissons. Certains commissaires-priseurs ont décidé, comme à Albi, de les retirer des catalogues (c’est le cas à Pamiers). En revanche, d’autres estiment être dans leur droit, dans le cadre légal et ne souhaitent pas plier face à la polémique (c’est le cas à Rodez).