La Préfecture vient de réagir aux réouvertures de petits commerces autorisés par certaines municipalités tarnaises.
Dans un communiqué elle a insisté sur le fait que la « situation sanitaire de notre département est très préoccupante ».
Pour cela, les services de l’Etat rappellent les chiffres clés de l’épidémie dans notre département. Le taux d’incidence du Covid-19 est actuellement de 387 pour 100 000 habitants et le taux de positivité des tests réalisés est de 21,6 pourcent. 21 personnes sont également en réanimation et 125 sont hospitalisées au total.
La pression sur les hôpitaux tarnais s’est donc largement intensifiée ces derniers jours. Des déprogrammations de soins (autres que concernant le coronavirus) ont commencé en début de semaine dernière.
Face à ce constat, la Préfecture rappelle que l’objectif de ce 2ème confinement est « de réduire la propagation du virus en réduisant les déplacements aux seuls déplacements essentiels du quotidien ». Par conséquent, elle en appelle « à la responsabilité de tous et en particulier de celles des acteurs publics ». Avec cette phrase qui vient clore son texte, la Préfecture s’adresse directement aux communes qui ont pris des arrêtés autorisant la réouverture des petits commerces.
A ce jour, 4 municipalités tarnaises ont pris de tels arrêtés (Mazamet, Lavaur, Saint-Juéry et Bout-du-Pont-de-l’Arn).
A Albi, l’arrêté a été rédigé mais le Maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil a choisi de ne pas le signer face à l’évolution de la situation sanitaire et après avoir consultés les chambres consulaires et les commerçants eux-mêmes.
A Castres, le Maire, Pascal Bugis, a pris un arrêté pour exploiter les failles du décret du gouvernement. Notamment, il permet d’ouvrir aux commerçants qui proposent à la vente de l’optique, des masques ou des fournitures nécessaires à l’exploitation agricole…et ce même si ce n’est pas leur spécialisation d’origine.
Pour rappel, les arrêtés qui permettent la réouverture des commerces exposent les commerçants concernés à des sanctions. Le décret du gouvernement ordonnant les fermetures a une valeur juridique supérieure à n’importe quel arrêté municipal.